Cela s’appelle procédure de dialogue-compétitif.
Un an d’études : trois équipes élaborent trois projets successifs avec des surfaces de plus en plus réduites.
Un budget en décalage avec les exigences du programme et les ambitions exprimées.
Au nombre des critères de notation de la qualité architecturale et d’insertion dans le site qui compte pour 1/10 ème figure l’Opacité vis-à-vis des utilisateurs du site. C’est une découverte.

L’analyse du site nous invite à transformer la contrainte de la pente à 8% en un atout, en proposant deux rez-de-jardin accessibles, desservis par une voirie circulaire, tout en séparant les flux des VL et des PL, adaptée à la circulation des pompiers, à inscrire le bâtiment dans le relief, en optimisant les mouvements de terrain, en une composition étendue parallèle aux courbes de niveaux, en aménageant les parkings en restanques dans un verger de pommiers plantés au fil des lignes de pente, en préservant en limite basse un bassin de 248 m3 de rétention des eaux d’orage (128m3) et de récupération des eaux de lutte contre l’incendie (120m3) bordé d’une haie bocagère.

Il combine dans une démarche d’efficacité constructive et d’économie pérenne socle de béton armé avec structure et vêture métallique.

Des transparences, par exemple entre les tunnels de lavage, les laveuses et les zones de finitions révèlent l’ampleur des volumes et la logique des flux.

Une cour anglaise est aménagée et la lumière naturelle baigne généreusement les postes de travail.

Le sol naturel se prolonge sur la toiture végétalisée épaisse de la partie administrative et sociale, contribuant à réduire l’imperméabilisation des sols et par son inertie contribuer au confort thermique d’été.

De part son intégration dans la pente, la construction jouit pour les parties contre terre d’une forte inertie, qui se conjuguent avec une isolation performante, 260 mm de laine minérale en toiture et de 140 mm sur les parois.