Tirant parti de la déclivité du terrain, le projet dissocie la circulation des camions qui descendent jusqu’aux quais, des voitures des 75 agents qui accèdent de plain pied par une passerelle au bâtiment dont l’organisation répond strictement au principe de la marche en avant, du sale au propre.
L’analyse approfondie des besoins du process aboutit à une conception en volumes, plus qu’en surfaces. Le bâtiment dégage ainsi trois niveaux de hauteurs distinctes pour la zone de stockage et de tri du linge sale, deux niveaux pour le lavage et le séchage et un volume unique avec de grandes portées en lamellé collé pour la halle de finition.
Implantée le long de la voie ferrée, la façade sud coiffée d’une toiture végétalisée et de généreux brise-soleil donne à lire sur sa vêture en trespa la déclinaison chromatique du chèvrefeuille à la lavande.
Le chèvrefeuille qui se développe sur une fine résille forme protection solaire à l’ouest, tandis que la lavande, dont la présence est associée à la propreté du linge, tapisse le talus d’entrée, à l’est tout en participant à la protection olfactive avec la déchèterie attenante.
Au pied de la blanchisserie l’onde dynamique du socle de verdure est supportée par un bassin enterré, formé de pneus de récupération, servant pour une part à la récupération des eaux pluviales et pour une autre part à la rétention des eaux de lutte contre l’incendie en prévention de risques de pollution.
La logique de la marche en avant, de la fluidité, de la stricte séparation du sale et du propre, de l’optimisation des liaisons fonctionnelles - gage de productivité et d’efficacité - va de pair avec une recherche constante de dispositifs architecturaux offrant des conditions de travail optimum pour les personnels, éclairage naturel, échappée visuelles, transparence, volumes généreux, confort thermique et acoustique ….