L’urbanité d’une rue protégée distribuant selon une courbe douce les six maisonnées implantées parallèlement à la route, en épousant la topographie du terrain, participe de la mise en œuvre d’une architecture bienveillante.
Les débords des toits forment un auvent protecteur permettant de faire le tour de chaque maison à l’abri des intempéries.
Cette écriture architecturale dialogue et prolonge le traitement des constructions voisines.
Ces avant-toits sont supportés sur les côtés latéraux et arrière de la maison par des bracons de bois qui scandent et soulignent le rythme des fenêtres de chacune des chambres. Pour les façades qui bordent la rue intérieure du projet, ces avant-toits sont supportés par des poteaux de bois, formant ainsi des portiques dont le rythme se prolonge entre les maisons par des plantations d’arbres de haute tige.
Le tracé en arc tendu de la rue, bordée de plantations d’arbres et de cette fine colonnade de bois valorise la dynamique de la perspective et amplifie l’effet de filtre protecteur.
Depuis les balcons, la vue est ainsi cadrée au travers de cette futaie d’arbres vivants et de troncs de bois d’œuvre sur le magnifique clocher gothique du XIVème siècle de l’église Saint Léger d’Agnetz.
La relation avec la nature est au cœur du projet.
A la manière des cabanes d’enfants nichés dans les arbres, les balcons des salles de lectures donnant sur la galerie sont baignés du feuillage de la végétation grimpante sur une fine résille métallique qui prolonge les plantations du jardin des familles.
L’appropriation des espaces personnalisés se traduit par un travail sur l’espace, les matériaux et la couleur. L’identification est renforcée par la polychromie soignée dans une gamme de teintes chaudes proches de la nature familière alentour, dans un camaïeu harmonieux. Chacune des maisonnées est traitée selon sa teinte en soulignant la scansion verticale végétale entre deux maisonnées.
Les équipements choisis s’inscrivent dans un agencement « comme à la maison ».